Assumant l'héritage à la fois Césaire et de Glissant, une nouvelle génération d'auteurs martiniquais est en train de s'imposer. On citera, entre autres, Henri Melon qui fait déjà figure d'ancien, Patrick Chamoiseau (Chronique des sept misères, 1986; Solibo le magnifique, 1989; Texaco, 1992), Raphaël Confiant (Le Nègre et l'Amiral, 1988; Eau de café, 1991), qui se sont distingués ces dernières années en remportant des prix littéraires en métropole. Le plus souvent, ces écrivains, en frottant la langue française au créole, lui donnent une saveur nouvelle. La création littéraire est sans aucun doute un des points forts de la Martinique qui, avec le mouvement dit "de la créolité", propose de nouvelles voies à explorer. Pour s'en convaincre, il suffit de lire Éloge de la créolité (essai de J. Bernabé, P. Chamoiseau et R. Confiant), et Lettres créoles, autre forme d'essai publié par ces deux derniers auteurs pour mettre en exergue l'évolution de la trace littéraire antillaise.
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