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Madinina 1502 | |||||
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La compagnie des Indes Occidentales |
La Compagnie des Indes Occidentales est le résultat de l’échec de la Compagnie des Iles d’Amérique. En effet « au lieu de s’appliquer à les peupler d’habitants pour les cultiver et y établir un commerce considérable, ainsi qu’ont fait les étrangers, (les seigneurs-propriétaires) se sont contentés, après en avoir joui quelques années, de les vendre à des particuliers lesquels n’ayant pas assez de force pour y établir de puissantes colonies et d’équiper un nombre suffisant de vaisseaux... ont donné lieu aux étrangers de s’emparer du commerce dudit pays, à l’exclusion des sujets de sa Majesté... » L’arrêt considère « qu’une compagnie composée d’un nombre d’intéressés puissants, travaillant au bien commun et à l’établissement général de toutes les îles, peut bien plus avantageusement faire ledit commerce avec des particuliers. » Dans l’article I on réaffirme que le but de l’établissement des colonies est la gloire de Dieu en faisant connaître la « vraie foi » aux indigènes. Dans l’article II on précise que « pour être actionnaire de la compagnie il faudra y participer pour au moins trois mille livres » et dans l’article IV que « seuls pourront être élus Directeurs Généraux, les souscripteurs de dix mille à vingt mille livres ». « La compagnie fera seule, à l’exclusion de tous nos sujets qui n’entreront en icelle, tout le commerce et navigation dans lesdits pays concédés pendant quarante ans. » (Article XI). « Les marchandises importées des territoires d’Outre-mer pourront être réexportées vers d’autres pays, seront libres de droits de douane d’entrée et de sortie. » (Article XVI). « Exemption de tout droit de sortie pour les sucres raffinés dans les raffineries de la Compagnie... » (Article XVIII). La Compagnie obtint la possibilité de traiter de paix et d’alliance au nom du roi avec les rois et les princes des pays où elle voudra faire ses habitations et commerce ainsi que celle de leur déclarer la guerre. Elle devait construire des forts et le roi s’engagea à défendre la Compagnie et à l’assister de ses armes en cas de besoin. Le roi promettait aussi de fournir le 1/10e de tous les fonds qui seraient faits par la Compagnie pendant quarante ans, à l’issue desquelles elle rembourserait les sommes sans intérêt. Ce capital permit à la Compagnie de racheter la Martinique aux héritiers de Du Parquet pour deux cent quarante mille livres dont quatre-vingt dix mille livres payés par le roi. Pour faire appliquer les décisions de loi Prouville de Tracy fut envoyé vers les îles, à la tête de quatre compagnies de cinq cents hommes et six navires. En février 1664, l’expédition quitta La Rochelle et aborda la Martinique le 2 juin. Après un accueil favorable des colons qui venaient d’être débarrassées du gouverneur Vaudroque qu’ils n’appréciaient guère, ceux-ci ne tardèrent pas à déchanter. On se retrouva dans la même situation qu’avec la Compagnie des Iles d’Amérique.
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