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Le Gaoulé

Tout commença par une impression des petits et moyens habitants de l’île que l’Exclusif leur ôtait tout espoir d’accéder à la fortune et à la classe supérieure des sucriers. De plus les mesures restrictives du roi mises en application par le gouverneur La Varenne et l’intendant Ricouart ne calmaient pas les choses. Des navires furent saisis, des gros commerçants emprisonnés pour avoir essayer de commercer du sucre raffiné avec l’étranger.

Le 17 mai 1717, des colons, avec à leur tête François Samuel Le Vassor de la Touche et Jean Dubuc l’Etang font irruption dans un banquet, au Diamant sur l’habitation Bougeât où étaient invités le gouverneur et l’intendant et se saisirent des deux personnages.

Le 18 mai, La Varenne et Ricouart, prisonniers, quittent le Diamant par la mer pour être conduits à Saint-Pierre via le Lamentin. Dans l’après-midi, l’assemblée des officiers de milice, des officiers de justice et des Nobles se lient pour désigner un commandant de l’île qui remplacera les deux administrateurs royaux. Elle désigne Jorna, le plus ancien. Mais les petits habitants lui préfèrent Dubuc. On parle d’attaquer Fort-Royal, Dubuc calme le jeu optant pour une fin de conflit moins mouvementée.

Une nouvelle assemblée de notables, dont le procureur général Hauterive, se tient le 19 au Lamentin, on y réaffirme sa fidélité au roi mais on récuse les pratiques de la Varenne et Ricouart. A Saint-Pierre, la troupe tenue par le Vassor désire que l’on renvoie les deux administrateurs en France.

La réunion du 21désigne le procureur général Hauterive pour recevoir les plaintes du peuple. Le cahier des revendications est adopté lors de la réunion du 22.

Le 23 mai à neuf heures, gouverneur et intendant sont embarqués. L’affaire est terminée.

Le 24 l’assemblée rédige une lettre au roi.

Une enquête est menée sur ces débordements. L’amnistie générale est décidée, on en poursuivra que les principaux meneurs Jean Dubuc l’Etang et quelques officiers de milice. On leur laisse deux jours pour choisir entre la prison et la fuite. Ils s’enfuient et le procès a lieu sans eux : ils sont condamnés à mort. Mais sous la demande du nouveau gouverneur, le roi, clément, les gracie.

Mais cette clémence n’est pas dépourvue d’intérêt. En effet ce soulèvement populaire n’était pas le fait de quelques hommes mais de tous les colons blancs qui seuls pouvaient assurer la survie de la colonie face à la gronde des esclaves devenus cinq fois plus nombreuses que les blancs