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La littérature martiniquaise - Le créole

Pour beaucoup de Martiniquais, la littérature martiniquaise ne commence qu'en 1932 avec la publication de la revue Légitime défense. Avant, il ne s'agissait que d'une littérature de béké ou doudouiste, propre à satisfaire le besoin d'exotisme des lecteurs métropolitains. les frères Thaly en poésie et Mayotte Capécia avec son roman Je suis martiniquaise sont représentatifs de ce courant littéraire, qui se soumet au goût extérieur. Le pittoresque de la vie rurale antillaise, la description ou la mise en scène de paysages idylliques servent d'ingrédients à la création. Frantz Fanon fut très sévère à l'égard de cette littérature et dénonça dans son fameux Peau noire, masques blancs le comportement aliénant de leurs auteurs et plus précisément celui de Mayotte Capécia : "Pour nous, aucune équivoque n'est possible : Je suis martiniquaise est un ouvrage au rabais, prônant un comportement malsain." A cette époque cependant, des écrivains antillais de couleur, comme le Guadeloupéen Oruno Lara, commençaient à prendre du recul en affirmant la dignité des Noirs et en refusant l'aliénation culturelle des Antillais à l'égard de la métropole. Ce que firent également les auteurs des articles de Légitime défense, tous étudiants martiniquais à Paris : René Ménil, Etienne Léro, etc. Ils étaient proches du mouvement surréaliste et, pour certains d'entre eux, du parti communiste.

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